Ni violon ni trombone au Chat noir Chat blanc.
Certes, la référence au film de Kusturica s’affiche sur les murs de ce resto du Vieux Nice, mais dans la salle et les assiettes, ce serait plutôt trattoria rasta… Pour résumer deux jeunes aux commandes, et une cuisine méditerranéenne sous influences de Nice et d’Espagne, en passant par le Sud-Ouest. Giorgio, chef milanais à casquette, et Nico, pâtissier niçois dreadlocké, font tourner la carte au rythme des saisons.
Aux manettes, le milanais Giorgio Grilenzoni, ancien de Jean-Marc Delacourt et Jouni Tormanen et son copain pâtissier Nicolas Sikic, passé chez Bruno Cirino et Christian Plumail. Belles éducations ! Ils ont fait de ce lieu improbable una adresse épatante. Giorgio, c’est l’Italie, ses couleurs, ses saveurs. Délicieux risotto aux artichauts et calamars à la plancha, lasagne, brocoletti et mozzarrella di buffala, velouté de chou-fleur et saint-jacques snackées, lapin confit à l’huile d’olive, rôti d’agneau aux champignons, panna cotta, gâteau au chocolat…
On ne cherche pas la petite bête et on ne discute pas la couleur du pelage. Chat noir Chat blanc, salé ou sucré, c’est bon, sympa, copieux et pas cher.
